À écouter : de l'électro au disco, du R&B au prog rock, le premier album de Kartell est un bijou pour l'été

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Le résumé d’une vie : c’est la proposition à la fois poignante et légère que livre Kartell dans son nouvel album “Everything is Here” sorti le 31 mai dernier. Avec des emprunts à la musique électronique, au prog rock, au R&B ou encore au disco, le producteur et DJ français livre un bijou de nostalgie très moderne en 15 titres qui vont accompagner vos longues journées et soirées d’été. À écouter d'urgence. 

Depuis sa révélation en 2012, le producteur et DJ français Kartell s’est forgé une identité sonore unique et très personnelle. Tombé amoureux de la musique grâce à sa vaste collection de soul, disco et early house, c’est en faisant la rencontre de son partenaire de Roche Musique, Cézaire, qui l’introduit à la scène club, que son talent se révèle avec la sortie de “Riviera”, son premier EP sur le label. Grâce à ses productions lentes et groovy, sa signature participe à l’époque à la résurgence de la scène house et disco en France jusqu'à s'envoler aux quatre coins du monde, de la Californie à la Corée du Sud. 

Cette approche toujours solaire et empreinte de nostalgie, Kartell la cultive et la murie jusqu’à son EP “Daybreak” en 2021, qui signe la naissance d’un son “plus expansif et spacieux”. Comme un second souffle, une nouvelle ère, l’apogée de sa démarche musicale se signe récemment avec son premier album “Everything is Here sorti le 31 mai dernier. 

Kaléidoscope d'influences en 15 temps

En écho à l’été qui s’installe progressivement, ce nouvel opus emmène dans un voyage cosmique, inspiré des royaumes éthérés du prog rock à l’allure rêveuse du psychédélisme, combinant ses influences électroniques au groove du R&B et du disco. Dans une dualité à la fois nostalgique et moderne, l’album revient à ses premiers amours d’influences phares comme Air, Justice, Khruangbin et Tame Impala, dans un portrait sonore où l’instrumentation live fusionne à la perfection avec les synthés. 

Kartell © Dimitri Lanctuit

Après une pause de 3 ans, Kartell signe aussi des collaborations variées et finement choisies, avec la jeune chanteuse-rappeuse Australo-Zimbabwéenne Tkay Maidza sur "Lush", le mélange entre R&B et soul de la montréalaise Magi Merlin sur "Be Easy" ou encore l'hymne pop avec le DJ et compositeur-interprète français Poté. 

Cette expérience auditive qu’on prêterait volontiers à une excellente bande sonore cinématographique, Kartell la dédie à son parcours. “Cet album est né d'une question que je me suis posée : “Comment suis-je tombé amoureux de la musique ? J'ai commencé à visualiser des souvenirs d'enfance où j'écoutais de la musique en été et j'ai voulu créer quelque chose qui s'inscrive dans cette scène et ce paysage.”, explique le producteur. Avec résilience, Kartell évoque ses rêves, ses souvenirs, la liberté absolue d’une bande sonore qui retrace sa vie. “La quête de votre moi intérieur et de votre vérité est sans fin. La mienne semble moins floue aujourd'hui, plus proche de la source, le signal est devenu plus lumineux et plus chaud. Le temps m'a apporté la paix, entouré de mes proches. J'ai retrouvé mon élan, libéré de l'agitation du monde.

Une pépite à écouter les longs soirs d’été, sans modération. 

L'album “Everything s Here” est disponible sur toutes les plateformes