
Alors que le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificelle se tient à Paris ces 10 et 11 février, 34 396 artistes et créateurs ont signé une tribune pour défendre leurs droits face aux défis posés par l’IA.
Parmi les signataires, de nombreuses personnalités du monde de la musique et de la création (auteurs, compositeurs, musiciens, interprètes, écrivains, illustrateurs, comédiens, réalisaterus, dessinateurs, scénaristes…) affirment la nécessité « d’un cadre protecteur garantissant le respect du droit d’auteur et la juste rémunération des artistes ».
Des artistes comme Petit Biscuit, Jean-Benoit Dunckel (AIR), Alain Chamfort, Jean-Michel Jarre, Ibrahim Maalouf, Catherine Ringer, Patti Smith ou encore Victor Le Masne alertent sur « la question centrale du droit d’auteur et des droits voisins ». « Dans la longue histoire du rapport entre art et technologie, de l’imprimerie au streaming, jamais une innovation n’avait eu la capacité de remettre en cause le principe même de la création humaine », explique le communiqué.Avec l’envie d’une reconnaissance mutuelle des avancées que représente l’IA et des droits de propriété intellectuelle, les signataires pointent l’utilisation abusive et sans leur consentement « de [leur] talent et de [leur travail] (…) sans [leur] autorisation et sans aucune contrepartie financière ».
Selon une étude menée en janvier 2024 par la Sacem et la Gema, la perte de revenus pour les créateurs est estimée à 2,7 milliards d’euros d’ici à 2028. La musique produite par l’IA générative représentera selon les estimations 20 % des revenus des platesformes de streaming musical et 60 % de ceux des bibliothèques musicales.
La tribune, lancée par les organisations d’artistes et d’auteurs, l’ADAGP, l’Adami, la Sacem, Scam, SGDL et Spedidam, est disponible en intégralité sur la site de la Sacem.
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