Le 10 novembre 1992, le dernier niveau du Centre Pompidou se transformait en immense dancefloor pour la soirée house “Armistice”. Parmi les danseurs, ce soir-là, les jeunes Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, 18 ans à peine, vivent une « nuit de rave » qui allait tout changer pour ceux qui n’étaient pas encore les Daft Punk.À l’été 92, le duo expérimente aussi les “soirées Beaubourg” de Richard Penny, fan d’acid house déjà à la tête de soirées à l’Institut du monde Arabe et au Palace, puis la soirée Asprin en février 1993.

"Nous n'avons pas 18 ans, nous pénétrons enfin dans une rave [...]. La soirée s'appelle Armistice, l'emplacement, magique; sur le toit de Beaubourg avec vue sur tout Paris [.].Nous découvrons enfin, sur un sound system qui s'y prête, cette musique du dancefloor, la house de Chicago et la techno de Detroit, qui allait changer le cours de notre existence"

Dans le film Daft Punk Unchained, le documentaire de référence produit par la BBC (2015), Eren évoque lui aussi ces fameuses soirées comme un point de bascule dans leur carrière. À l’époque, Thomas et Guy-Man qui se sont rencontrés en 1986 au lycée Carnot dans le 17è ont un groupe de rock avec Laurent Brancowitz (Phoenix) baptisé Darlin’.Loin des raves, ils se retrouvent dans ce cocon insolite avec des artistes phares comme Darren Emerson (Underworld) ou encore Andrew Weatherall qui marqueront profondément leur vision de la musique.

"Les fameuses « soirées Beaubourg » émailleront la fin 1992 jusqu'à l'été 1993... Une parenthèse enchantée dont se souviennent avec nostalgie les clubbers désormais quinquas."

‍Séverine Pierron pour Centre Pompidou

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Le 20 janvier 1997, 20 ans après l’ouverture du Centre Pompidou, sortait Homework, le premier album de Daft Punk.Fin octobre, presque 30 ans plus tard, Thomas Bangalter présentera une installation immersive inédite lors du week-end “Because Beaubourg” qui transformera le musée en grande fête avant sa fermeture pour travaux.