La ville de Saint-Cloud prive Rock en Seine de ses subventions en raison de la venue du groupe Kneecap

Lire

Le conseil municipal de la ville de Saint-Cloud a voté le retrait des subventions du festival Rock en Seine en raison de la présence du groupe de rap Kneecap, trio nord-irlandais engagé soutenant la cause palestinienne.

Il y a deux semaines, le conseil municipal de la ville de Saint-Cloud a voté le retrait des subventions du festival Rock en Seine, soit 40 000 euros. Ce revirement soudain à seulement 1 mois du festival s’explique par la présence du groupe de rap Kneecap, maintenu au sein de la programmation de cette édition 2025.

En avril dernier, le groupe de rap nord-irlandais avait suscité une polémique lors du festival Coachella. Sur scène, Kneecap avait projeté sur écran géant un message de soutien au peuple palestinien : “ Israël commet un génocide contre le peuple palestinien. Cela est rendu possible par les Etats-Unis, qui arment et financent Israël malgré ses crimes de guerre.(...) Fuck Israël, libérez la Palestine. »

S’ajoute à cela le retour à la surface de vidéos de 2023 et 2024 où le groupe déclare : « Le seul bon conservateur est un conservateur mort » et « Debout le Hezbollah, debout le Hamas ! ». Accusé de soutenir des organisations terroristes, le trio avait assuré que ses propos avaient été sortis de leur contexte et nie tout appel à la violence.

Des prises de positions qui ont fait réagir Éric Berdoati, maire divers droite de la ville des Hauts-de-Seine: « Nous subventionnons les actions culturelles, pas les actions politiques. Quand ce n’est plus en adéquation avec nos objectifs, nous ne finançons pas ». De son côté, Rock en Seine reste solide sur ses positions : “Quand nous l’avons programmé à l’automne dernier, il ne faisait pas parler de lui, si ce n’est pour des bonnes raisons », répond Mathieu Ducos, son directeur. 

Trio originaire de Belfast, Kneecap se démarque par sa prise de positions implacables notamment pour la réunification de l’Irlande et pour la résistance contre la domination britannique. Composé des artistes Mo Chara, Móglaí Bap et DJ Próvai, leurs morceaux féroces sont portés par des textes puissants mélangeant anglais et gaélique irlandais.