La voix de Jorja Smith clonée par IA sur un titre viral relance le débat sur la protection des artistes

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Photo : Nick Thompson 

“Nous avons le devoir de prendre la parole” : la voix de Jorja Smith clonée par Intelligence Artificielle sur un titre viral vient de relancer le débat la transparence des contenus et la protection des artistes.

Récemment, un titre présenté comme un morceau inédit de Jorja Smith, intitulé “I Run”, explose sur les plateformes. Très vite, il apparaît que la voix n’appartient pas à la célèbre chanteuse britannique, mais à Harrison Walker, connu sous le pseudonyme de Haven. Sans aucune autorisation, l’artiste a utilisé l’IA pour faire sonner sa propre voix comme celle de Jorja, allant jusqu'à utiliser le nom de Jorja pour faire croire au public qu’il s’agissait réellement d’elle.  

Résultat, le morceau” I Run” devient viral sur Tik Tok et se hisse rapidement à la 11ᵉ place des titres les plus écoutés de Spotify aux États-Unis, jusqu’à ce que la chanson soit finalement exclue des plateformes, après une plainte du label accusant Harrison Walker d’avoir imité la voix de Jorja Smith grâce à l’Intelligence Artificielle. 

La Recording Industry Association of America et la Fédération internationale de l’industrie phonographique ont également confirmé que le morceau violait les droits d’auteur en usurpant l’identité de l’artiste.Un exemple qui rappelle l’urgence d’un encadrement clair, comprenant la transparence des contenus IA, la protection de l’identité vocale des artistes et une intervention davantage réactive des plateformes musicales, déclare le label Because. 

Enfin, le label parisien crée en 2004 par Emmanuel de Buretel et Eric Bielsa appuie sur la necessité de transparence des contenus: “Les contenus générés par ia doivent être clairement identifiés comme tels, afin que le public puisse choisir en connaissance de cause ce qu'il souhaite consommer. Et les créateurs qui acceptent que leurs œuvres protégées servent à entraîner des IA doivent être crédités et rémunérés.”