En 2000, alors que très peu d’écoles proposent un cursus préparatoire en animation, l’illustratrice Virginie Kypriotis intègre l’Atelier de Sèvres, où elle trouve « une plus grande liberté créative. » Lorsqu’elle sort de l’atelier un an plus tard, c’est vers le Luxembourg qu’elle s’envole, où elle obtient un BTS en animation. Dès l’obtention de son diplôme, Virginie enchaîne les stages tout en travaillant son book et finit par trouver un emploi dans le design de personnages de séries.

Dès lors, elle travaille à Londres chez Cartoon Network où elle dessine les personnages de la série Gumball, diffusée pour la première fois en 2011. Plus tard, Virginie Kypriotis occupe la place d’artiste en charge du développement où elle élabore les concepts graphiques que les animateurs utiliseront ensuite. « Ce que j’aime dans l’animation, c’est qu’elle offre d’innombrables possibilités pour créer des mondes imaginaires, sans que cela nécessite d’énormes moyens en effets spéciaux, comme dans le cinéma en prises de vue réelles. », précise-t-elle lors d’un entretien pour l’Atelier de Sèvres. 

Après des années de travail dans l’animation, Virginie Kypriotis choisit une nouvelle direction pour sa carrière artistique : l’illustration. À ce moment-là, elle tend à reprendre un style plus personnel et immortalise notamment de multiples petits personnages et scènes – comme dans un immense « Où est Charlie? »,  entre autres. « Même s’il s’agit d’images fixes, mes illustrations racontent elles aussi une histoire ou plutôt toutes sortes d’histoires qui s’entrecroisent, s’entrelacent, avec plein de petits clins d’œil à découvrir,  » confie-t-elle à la journaliste et écrivaine Nadine Vasseur.

Quelques années plus tard, c’est sur Instagram qu’elle est repérée par des entreprises désireuses de créer des campagnes publicitaires en images fixes et animées. En 2019, elle obtient le prix « Highly Recommanded » dans la catégorie Publicité du très prestigieux World Illustration Award qui chaque année salue le travail de plus de 20 lauréats illustrateurs venus du monde entier. « Aujourd’hui, quand on vient me chercher, c’est pour mon style spécifique, que ce soit en animation ou pour la publicité. Ou encore, comme je viens de le faire, pour réaliser un clip commandé par Warner Music pour le groupe anglais Foals », conclue-telle toujours pour l’Atelier de Sèvres.

Des institutions étroitement liées aux musiques électroniques

Au-delà de ses nombreuses collaborations, Virginie Kypriotis immortalise les institutions de la fête dans le cadre de séries d’illustrations sur la vie nocturne. « J’ai eu beaucoup de plaisir à illustrer la girlparty Wet for Me au club La Machine du Moulin Rouge à Paris, organisée par le collectif de filles Barbieturix » révélait l’artiste sur son compte Instagram.

Elle est en effet à l’origine de la représentation de la Machine du Moulin Rouge, d’une planche qui présente l’intérieur et la vie au sein de Chez Jeannot à Paris et aussi d’une autre de la Rave 4 Climate. Ce n’est pas tout : après plus d’un an de travail, elle a donné vie à ses mythiques dessins du Berghain au cœur de l’application « ENTER THE CLUB ». Sans comptez qu’elle a aussi illustré le clip de l’artiste de musique électronique Foals et les affiches des trois dernières éditions du festival Elektric Park. 

Toutes les actualités de Virginie Kypriotis sont à suivre sur sa page Instagram.