Bruxelles : le Conseil de la Nuit veut offrir aux clubs le statut de "lieux culturels" pour les protéger

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À Bruxelles, le Conseil National de la Nuit est en pleine mobilisation pour sauver le Fuse. Le club pourrait peut être rouvrir !

À Bruxelles, le fermeture de l’emblématique club Fuse (ouvert en 1994) continue de compromettre le monde de la nuit. Il y a quelques temps, cette véritable institution de la nuit fermait ses portes à la suite d’une plainte déposée par un voisin et d’une décision prise par les autorités belges. 

À ce jour, le Conseil Bruxellois de la Nuit, qui considère que « ces établissements de nuit font partie du patrimoine culturel » réalise l’impact de la fermeture brutale de l’institution qu’est le Fuse, et est en pleine mobilisation pour le sauver. Ces derniers veulent offrir aux clubs le statut de “lieux culturels » à part entière.

« Il faut que tous les partis puissent faire preuve de pragmatisme, pour trouver une solution pérenne pour tous » souhaite Alya Dirix, la coordinatrice du conseil bruxellois de la nuit. « Il n’y a pas eu de préavis. Les conséquences financières sont énormes pour l’établissement, ils ont booké des artistes, etc » a-t-elle exprimée auprès du média belge RBTF.

Le Conseil Bruxellois en pleine redéfinition du statut légal de ses lieux de vie nocturne

La possibilité de redéfinir le statut légal des discothèques et clubs a d’ores et déjà été soumise par le Conseil de la Nuit. « Jusqu’à aujourd’hui, les établissements de nuit, les opérateurs sont considérés comme des activités commerciales », poursuit Alya Dirix. « Et cette définition n’est pas suffisante pour se rendre compte de l’apport de ces établissements de nuit qui font partie du patrimoine culturel et immatériel de la Région bruxelloise. »

En ce sens, à l’instar de nombreuses autres villes, la capitale belge devrait posséder un maire de la nuit, « une sorte d’ambassadeur, de capitaine de la vie nocturne. » Cette disposition « permettrait de régler des conflits comme celui du Fuse », comme l’explique estime Anne-Charlotte d’Ursel, députée bruxelloise MR. À l’avenir, le principe d’”Agent of change » devrait permettre d’empêcher toute personne de provoquer la fermeture de lieu de vie nocturne, comme dans le cas du Fuse.

Dorénavant, via ce principe (déjà en vigueur dans les villes de Berlin et Londres), Bruxelles pourrait tenir compte d’un “principe d’antériorité » dans ses quartiers de vie nocturnes qui hébergent les clubs et cafés dansants, pour éviter « que les lois en cours pour toute une région n’offrent à un seul voisin le pouvoir de fermer ces lieux. »

Ce principe stipule que c’est au nouvel aménagement sensible au bruit qu’incombe la responsabilité d’atténuer les impacts des activités ou utilisations existantes génératrices de bruit.”, détaille le Conseil de la Nuit. Plus clairement : le voisin se loge en connaissance de cause dans un quartier de vie animé par les clubs. Soit il décide d’isoler à ses frais, ou bien de déménager.

La pétition a déjà reçu pour l’heure plus de 65 000 signatures. Vous pouvez la consulter et signer vous-même sur ce lien.